Éditorial : L’Ordre français et l’Ordre néerlandais du barreau de Bruxelles font de l’Incubateur une association internationale sans but lucratif

Par Me Vinciane Gillet et Prof. Gregory Lewkowicz (ULB), Présidents de l’Incubateur européen du barreau de Bruxelles

Chère Consoeur, Cher Confrère,

Madame, Monsieur,

L’Ordre néerlandais et l’Ordre français des avocats du barreau de Bruxelles ont décidé de donner une nouvelle ampleur à l’Incubateur européen du barreau de Bruxelles en le dotant d’une structure juridique pérenne. Ce vendredi 29 mai, les bâtonniers Peter Callens et Michel Forges ainsi que les dauphins Bart De Moor et Maurice Krings ont engagé les deux Ordres dans une collaboration au long cours en constituant l’association internationale sans but lucratif Incubateur européen du barreau de Bruxelles a.i.s.b.l. / Europese Incubator van de Balie van Brussel i.v.z.w.

La place du numérique dans les transformations de nos sociétés, de la profession d’avocat et plus généralement des professions du droit n’est plus à démontrer. Comme l’a démontré l’épidémie du coronavirus, il est nécessaire de s’adapter au tournant numérique. Les barreaux ne peuvent ignorer ce tournant et ses conséquences. Dans ce contexte, l’Incubateur fondé en 2017 par le bâtonnier Pierre Sculier a montré son rôle fondamental et la pertinence d’une approche internationale fédérant avocats, professionnels du droit, scientifiques et ingénieurs pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. L’ampleur prise par l’Incubateur au cours de ces trois dernières années ne permettait toutefois plus de le cantonner à une simple commission ordinale sans freiner son développement. Sa constitution sous la forme d’une association internationale indépendante devenait nécessaire comme l’ont parfaitement réalisé les bâtonniers et les dauphins des deux Ordres.

L’association aura essentiellement les mêmes objectifs que l’Incubateur sous sa forme actuelle, à savoir, ceux d’assurer la formation et l’information des avocats sur les développements technologiques qui les concernent ; d’être un lieu d’échanges européens et internationaux, de débats multidisciplinaires et transversaux sur la modernisation et la réforme de la profession d’avocat et des systèmes judiciaires ; d’agir afin de garantir que les barreaux s’engagent dans le tournant digital dans le respect de leurs valeurs ; de fédérer les initiatives européennes et internationales sur l’innovation technologique et ses implications pour la profession d’avocat et les professionnels du droit ; de favoriser l’innovation technologique au sein de la profession d’avocat et des professions du droit ; de défendre les droits fondamentaux et les principes de l’État de droit dans le cadre du tournant digital.

Une réunion en ligne se tiendra ce 10 juin avec les barreaux européens partenaires de l’Incubateur à l’occasion de laquelle ils seront informés du détail de ce développement, de ses implications et des perspectives qu’il offre.

Si les projets en cours se poursuivent, de nombreux autres projets sont à l’étude. Nous vous en informerons pleinement en temps utile. Dans l’immédiat, l’Incubateur s’est en tous cas vu chargé par le conseil de l’Ordre français du 26 mai dernier de mettre en place un plan de numérisation de la formation afin de pourvoir, notamment, à l’urgence de l’organisation de formations en ligne.

Enfin, les deux Ordres ont fait le choix de la continuité en mettant à la tête de cette initiative pour un mandat de 3 ans Me Vinciane Gillet et le professeur Gregory Lewkowicz en tant que présidents ainsi que Me Michel Segers en tant que Trésorier. Nous les remercions pour leur confiance et sommes conscients de la grande responsabilité qui l’accompagne.

 

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